Biographie
Noël Mamère est né 25 décembre 1948 à Libourne en Gironde.
Ancien journaliste, il est maire de la commune de Bègles depuis 1989 et député de la troisième circonscription de Gironde (regroupant les communes de Bègles, Talence, Villenave-d’Ornon et les quartiers du sud de Bordeaux) depuis 1997.
Ecologiste convaincu, il se réclame héritier de la pensée de Jacques Ellul, qu’il a pour enseignant durant ses études de droit et de Bernard Charbonneau, avec lequel il accomplit ses premiers pas d’écologiste au début des années 1970.
Marié à Françoise Pichon, maître de conférence à l’Université de Paris-Sorbonne, le 2 mai 1981 naît leur fils Adrien, aujourd’hui avocat au barreau de Paris.
Il est auteur d’éditoriaux réguliers publiés sur les sites de Médiapart et Reporterre.
SON PARCOURS UNIVERSITAIRE
1972 Maîtrise de droit
1973 Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux
1973 – 1977 Assistant-Associé à l’Institut Universitaire de Technologie de Journalisme de Bordeaux
1974 Diplôme d’Etudes Approfondies de Sciences Politiques
1976 Doctorat de Sciences de l’Information et de la Communication
L’HOMME POLITIQUE
Une carrière politique d’écologiste
Noël Mamère est élu maire de Bègles en 1989 à la tête d’une liste « majorité présidentielle ». En 1990, il crée avec Brice Lalonde le parti Génération Ecologie. Il en devient le vice-président et porte-parole national deux ans plus tard. En 1994, il quitte Génération écologie, à la suite du virage centriste de ce parti entamé sous l’impulsion de Brice Lalonde. Il fonde alors le parti Convergence Ecologie Solidarité dont il sera le président jusqu’en 1997. Il souhaite ainsi créer un véritable courant écologiste de gauche. En 1998, il adhère, avec l’ensemble de son mouvement, au parti écologiste Les Verts. Il est candidat à l’élection présidentielle de 2002 sous la bannière des Verts et obtient un score de 5,25 % des voix au premier tour, meilleur score réalisé par un candidat écologiste à une élection présidentielle. En 2009, il adhère au parti Europe Ecologie – Les Verts. S’il quitte EELV en septembre 2013, il reste écologiste avant tout.
Bègles et l’agglomération bordelaise
Depuis 1989
Maire de la Ville de Bègles (réélu en 1995, 2001, 2008 et 2014). La majorité municipale regroupe trois forces de gauche locales (le Parti Socialiste, EELV et des citoyens de la société civile béglaise non encartés) – http://www.mairie-begles.fr/
1989 – 2001
Vice-Président de la Communauté Urbaine de Bordeaux
Depuis 2014
Vice-Président de Bordeaux Métropole – http://www.bordeaux-metropole.fr/
L’Assemblée nationale – http://www.assemblee-nationale.fr/
1988 – 1993
Député suppléant de Gilbert Mitterrand (député socialiste) sur la dixième circonscription de la Gironde
Depuis 1997
Député de la troisième circonscription de la Gironde (réélu en 2002, 2007 et 2012). Si en 1997, il siège dans le groupe Citoyen, Radical et Vert composé de plusieurs forces de gauche, dont des écologistes, en 2002, il siège en tant que non-inscrit, les députés du parti Les Verts n’étant pas assez nombreux pour former un groupe. Aujourd’hui, il siège dans le groupe des députés écologistes. Sa suppléante est Naïma Charaï (socialiste) depuis 2007
2010
Elu par l’Assemblée nationale juge suppléant à la Cour de Justice de la République
Depuis 2012
Co-Président du Groupe d’études Question du Tibet
Il est actuellement membre de la Commission des Affaires Etrangères et a intégré la commission d’enquête sur les missions et modalités du maintien de l’ordre républicain dans un contexte de respect des libertés publiques et du droit de manifestation, commission constituée à son initiative. Il préside également le groupe d’amitié France-Nigéria.
L’Union européenne
1994 – 1997 Député européen (liste Energie radicale)
Autres mandats locaux
1992 – 1994 Conseiller Régional d’Aquitaine (Groupe Ecologie)
LE JOURNALISTE
1969 – 1972
Journaliste pigiste à l’ORTF de Bordeaux
1974 – 1975
Correspondant aquitain du Quotidien de Paris
1975 – 1977
Producteur à FR3 – Bordeaux Aquitaine
Journaliste à l’agence bordelaise de Radio Monte Carlo
1977 – 1982
Responsable et présentateur de l’émission C’est la vie sur Antenne 2, première émission généraliste traitant des questions d’environnement et de défense des consommateurs
1982 – 1986
Présentateur et rédacteur en chef adjoint du journal télévisé Antenne 2 Midi
1986 – 1987
Présentateur des journaux télévisés du weekend sur Antenne 2
Créateur de l’émission Samedi chez vous
1984 – 1985
Présentateur de l’émission Le Grand Raid Le Cap Terre de Feu sur Antenne 2
1986 – 1992
Responsable et présentateur de l’émission Résistance sur Antenne 2
2012 – 2015
Animateur d’un blog sur le site du journal Rue 89 intitulé Noël toute l’année
Il est également co-auteur de documentaires :
2005
Juste planète, France 5, avec Jean-Michel Vennemani (co-auteur et réalisateur)
L’homme qui est mort de chagrin, France 2, avec Jean-Michel Vennemani (co-auteur et réalisateur)
2007
L’affaire Finaly, Programm 33 et France 3, avec Alain Moreau (co-auteur) et David Korn-Brzoza (co-auteur et réalisateur)
2012
Un monde sans humains ?, Arte France et Cinétévé, avec Philippe Borrel (co-auteur et réalisateur)
2014
L’urgence de ralentir, Arte France, avec Philippe Borrel (co-auteur et réalisateur)
2015
Climatosceptiques, la guerre du climat, France 5, avec Franck Guérin (réalisateur) et Laure Noualhat (co-auteur et réalisatrice)
L’AVOCAT
2008 – 2011
Avocat au barreau de Paris, il défend gracieusement des causes pour lesquelles il est engagé politiquement (faucheurs volontaires, Olivier Besancenot dans son procès face au Taser, à titre d’exemples). Il demande son omission du barreau en 2011, n’ayant pas le temps d’instruire d’autres dossiers.
SES PRISES DE POSITION MEDIATISEES
Écologie
Il se positionne dès ses débuts de militant écologiste contre « la religion de l’automobile » et la surmédiatisation d’événements tels que la Formule 1 ou le Paris-Dakar.
En juillet 2004, il participe au fauchage de maïs OGM aux côtés de faucheurs volontaires, dont José Bové. Il est alors condamné à trois mois de prison avec sursis et à 100 000 euros de dommages et intérêts.
Le 2 décembre 2009, il soutient ouvertement l’action de Greenpeace en applaudissant lorsque des membres de l’association envahissent l’hémicycle de l’Assemblée Nationale le jour du débat sur l’avenir climatique (organisé en amont de la conférence de Copenhague sur le climat) et en se laissant photographier le matin même avec des militants derrière une banderole « aux actes monsieur le président ». Cette prise de position lui vaut le retrait d’un tiers de son indemnité de député durant un mois.
Société
Le 5 juin 2004, au nom de l’égalité des droits, il célèbre le premier mariage entre deux personnes du même sexe dans sa mairie de Bègles et entend ainsi lutter contre ce qu’il considère comme une discrimination homophobe. Il est suspendu de ses fonctions durant un mois et l’acte est annulé par le tribunal de grande instance de Bordeaux. Il vote naturellement en faveur de la loi sur le mariage pour tous en mai 2013.
S’il n’est pas pour le port du voile, il se prononce contre la loi sur l’interdiction du voile intégral au nom de la non-stigmatisation des musulmans pratiquants.
Il est membre du Comité d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.
Intégrité politique
Le 23 octobre 1999, lors de l’émission télévisée Tout le monde en parle sur France 2, Noël Mamère évoque son souvenir du jour de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 : « Je présentais le journal de 13 heures en 1986, le jour de la catastrophe de Tchernobyl. Il y avait un sinistre personnage au SCPRI, qui s’appelait Monsieur Pellerin, qui n’arrêtait pas de nous raconter que la France était tellement forte – complexe d’Astérix – que le nuage de Tchernobyl n’avait pas franchi nos frontières. » Le professeur Pierre Pellerin porte alors plainte contre Noël Mamère et le directeur de la chaîne, Marc Tessier, pour diffamation. Le 11 octobre 2000, ils sont condamnés par le Tribunal de Grande Instance de Paris, jugement confirmé le 3 octobre 2001 par la Cour d’Appel. Noël Mamère et France 2 se pourvoient en cassation, pourvois rejetés le 22 octobre 2002. Noël Mamère saisit alors la Cour européenne des Droits de l’Homme qui conclut dans un arrêt du 7 novembre 2006 à la violation de l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’homme. [Source : http://www.criirad.org/actualites/tchernobylfrancbelarus/tchernobylmisajourjuil05/atlasp7a27.pdf]
Le 30 mai 2000, Noël Mamère, au sein de l’hémicycle, demande une mise en accusation judiciaire de Jacques Chirac pour sa participation au financement illégal de son parti, ce qui lui vaut une sanction symbolique de l’Assemblée.
En janvier 2013, il déclare au cours d’une émission de télévision que le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est le « parrain d’un trafic de drogue » et confirme ces propos sur un site d’information en ligne mauritanien quelques jours plus tard. À la suite de la plainte pour diffamation du président mauritanien et face à la polémique enflant en Mauritanie, Noël Mamère finit par se rétracter en mars 2013.
Droits de l’homme, démocratie
En 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l’appel lancé par le magazine Marianne « pour une vigilance républicaine » en matière de démocratie, laïcité, indépendance de la presse, droit des peuples.
Il est membre du Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange conduit par André Bouny.
En février 2012, il signe une pétition pour la libération de Mourad Dhina, Algérien et ex-membre du Front Islamique du Salut.
Le 13 octobre 2015, il intervient au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale dans le cadre d’une question à la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur le procès intenté à l’écrivain italien et militant écologiste Erri De Luca, à la suite d’une plainte déposée par la société publique Lyon-Turin Ferroviaire pour incitation au sabotage. Erri De Luca avait déclaré au Huffington Post en 2013 que les « sabotages sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est une oeuvre nuisible et inutile ». Noël Mamère qualifie le procès d’absurde, le projet étant « inutile et imposé » et suscitant, « du côté italien comme du côté français, de fortes résistances », le projet prévoyant notamment le percement d’un tunnel de 57 kilomètres. Il demande alors au gouvernement français d’intervenir auprès de ladite société publique, afin qu’elle retire sa plainte. Erri De Luca est finalement relaxé le 19 octobre par le Tribunal de Turin.
L’ECRIVAIN
- Noël Mamère, Telle est la Télé, Megrelis, 1982
- Noël Mamère, Andriana, Mazarine, 1984
- Noël Mamère, La dictature de l’audimat, La Découverte, 1988
- Noël Mamère, Marie Holzman, Chine. On ne bâillonne pas la lumière, Ramsay, 1996
- Noël Mamère, Gens de Garonne – 1. Les forçats de la mer, Ramsay, 1997
- Noël Mamère, Ma République, Seuil, 1999
- Noël Mamère, Olivier Warin, Non merci, Oncle Sam !, Ramsay, 1999
- Noël Mamère, Daniel Cattelain, Les damnés de la mer. Les galériens des temps modernes parlent, Edition °1, 2000
- Noël Mamère, Gens de Garonne – 2. Le combat des humbles, Ramsay, 2000
- Noël Mamère, Jean-François Narbonne, Toxiques affaires. De la dioxine à la vache folle, Ramsay, 2001
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, La vie rêvée du Loft, Ramsay, 2001
- Noël Mamère, Gens de Garonne – 3. La malédiction des justes, Ramsay, 2002
- Noël Mamère, Mes vertes années, Fayard, 2002
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, La fracture humaine, Seuil, 2002
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, Dangereuse Amérique. Chronique d’une guerre annoncée, Ramsay, 2003
- Noël Mamère, Sarkozy, mode d’emploi, Ramsay, 2006
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, La tyrannie de l’émotion. Le fait divers comme idéologie politique, Jean-Claude Gawsewitch, 2008
- Noël Mamère, Eloge du mariage pour tous, L’Esprit du Temps, 2013
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, Contre Zemmour. Réponse au Suicide français, Les petits matins, 2014
- Noël Mamère, Patrick Farbiaz, Changeons le système, pas le climat. Manifeste pour un autre monde, Flammarion, 2015