Communiqué de presse de Jean-Louis Roumégas, député EELV –

Paris, le Mardi 22 septembre.

Hier, le constructeur allemand Volkswagen a reconnu avoir manipulé les données d’émission de ses véhicules diesel pour contourner les règles antipollution : la nécessité d’un système de tests indépendant, demandé par les écologistes, se confirme.

Les révélations sur la tricherie du constructeur allemand interviennent une semaine après la publication d’un rapport de la Fédération Européenne pour les Transports et l’Environnement soulignant que tous les grands constructeurs automobiles vendent des voitures diesels plus polluantes qu’il n’y paraît.

Les voitures et camionnettes roulant au diesel seraient en moyenne cinq fois plus polluantes que ce à quoi les règles européennes les y autorisent. Au total, seul un véhicule sur dix serait conforme à la nouvelle norme Euro 6 entrée en vigueur le 1er septembre.

Le député écologiste Jean-Louis Roumégas avait dénoncé, dans le cadre de l’examen de la loi de Santé à l’Assemblée nationale avant l’été, que la seule expertise technique disponible sur les émissions polluantes était pilotée par les industriels eux-mêmes.

Selon lui, « la définition des méthodes de mesure concourt aussi bien à révéler la pollution qu’à la dissimuler. Les normes utilisées ne sont pas représentatives des conditions réelles de circulation : par exemple, les particules fines reformées quelques mètres derrière le véhicule ne sont pas prises en compte. »

Ses amendements, refusés par le gouvernement, visaient aussi à intégrer dans la définition du malus automobile les émissions polluantes liées au diesel et à informer le consommateur sur le taux réel d’émissions.

Face à un scandale sanitaire qui fait des dizaines de milliers morts chaque année, les écologistes appellent le gouvernement à enfin mettre en place un dispositif de vérité sur les émissions polluantes au service de la protection sanitaire des populations. Il convient de :

–           Mettre en œuvre une expertise technique indépendante des émissions polluantes.

–           Encourager les industriels et les consommateurs à opter pour des véhicules propres par une fiscalité incitative : le malus automobile doit être modulé en fonction des émissions de NOx et de particules fines.

–           Assurer l’information adressée aux consommateurs à l’achat et à la location de voitures sur tous les polluants.