Manuel Valls tacle Noël Mamère : « Vous ne comprenez rien ni à la France, ni à la gauche »

RTL, le 13 janvier 2016, par Claire Gaveau –

Noël Mamère a dénoncé le « cynisme » du gouvernement et la « dérive sécuritaire » entreprise par l’exécutif après les attentats.

Le débat sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité continue de diviser fortement la gauche. Le dernier affrontement en date ? Celui de Noël Mamère et Manuel Valls à l’Assemblée nationale. Le député écologiste a dénoncé la « dérive sécuritaire » et le « cynisme » du gouvernement sur cette question. « M. le premier ministre, comment ne pas dire notre indignation devant la dérive sécuritaire du président de la République et de votre gouvernement ? Après le tournant social-libéral, les aventures militaires, vous êtes en train d’enfoncer un clou de plus dans le cercueil de la gauche », a-t-il lancé.

L’ancien candidat à l’élection présidentielle a notamment fustigé de « misérables calculs politiciens » pour introduire la déchéance de nationalité dans la loi. « Avec un cynisme sidérant, vous êtes en train de recycler une obsession de l’extrême droite et vous légitimez sa logique xénophobe en la faisant entrer par la grande porte », a-t-il protesté.

Vers un État sécuritaire ?

 Une sortie médiatique qui n’était pas du goût de l’actuel premier ministre. Manuel Valls a alors affirmé son « désaccord absolu et total » face à Noël Mamère qui a accusé le gouvernement de« détricoter l’État de droit pour installer un État de sécurité ». « Nos compatriotes ont besoin de sécurité, et c’est l’honneur de ce gouvernement, de cette majorité, de l’ensemble du Parlement » de voter « des lois antiterroristes qui nous permettent de mieux lutter contre le terrorisme tout en préservant notre état de droit et nos libertés », a-t-il argué.

Le pensionnaire de Matignon ne s’est pas arrêté là critiquant ouvertement les valeurs et la vision du député écologiste. « Vous ne ratez rien, vous êtes toujours en dehors de la réalité, vous ne comprenez rien ni à la France ni à la gauche« , a-t-il conclu.

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