Pour justifier sa position sur les réfugiés, Noël Mamère prend exemple sur les pieds-noirs
Le Lab, Europe 1 – 23 septembre 2015 –
HISTOIRE DE FRANCE – Il ne s’exprime pas souvent mais Noël Mamère tient à ce que la France se souvienne de son histoire à l’heure d’accueillir des réfugiés. Le 23 septembre, invité de Questions d’Info organisé par Le Monde, LCP, l’AFP et France Info, il revient sur l’histoire de France et fait le parallèle entre la situation actuelle et celle de 1962 avec les « pieds-noirs » français venant d’Algérie.
Interrogé sur la réunion européenne prévue ce mercredi 23 septembre afin de trouver des solutions, il s’en prend d’abord aux termes employés par certains. Il dit :
« Arrêtons d’expliquer, d’utiliser des mots dangereux, comme ‘invasion’ ou ‘vague’ et rappelons, il faut le faire chaque fois que nous avons l’occasion, que dans les années 20, après le génocide arménien, lorsque la France comptait 30 millions d’habitants, elle a reçu 100.000 arméniens, qu’elle a reçu 500.000 réfugiés républicains au moment de la guerre civile espagnole, qu’elle a reçu des Juifs qui étaient victimes des pogroms. C’était par centaines de milliers. »
Puis, il continue sur sa lancée et fait le parallèle avec les « pieds-noirs », ces Français vivant en Algérie jusqu’à l’indépendance de celle-ci en 1962. Il dit :
« Est-ce que quand le million de Français qui vivaient en Algérie et qui ne connaissaient pas la France est arrivé dans notre pays – je le sais, j’habite Libourne et dans la région de Bordeaux il y a eu beaucoup de rapatriés – est-ce que ça a changé ? Est-ce que ça a désagrégé la situation de la France ? Vous me direz ‘ah oui, mais ce n’étaient pas des musulmans, ce n’étaient pas des gens qui pourraient nous envahir. Il n’y avait pas le chômage qu’on connaît aujourd’hui. Mais la vérité c’est qu’on ne peut pas dire que dans notre pays ils vont menacer l’emploi des Français parce que c’est très peu, très très peu. »
Le 22 septembre, les États membres de l’Union européenne se sont engagés à verser un milliard d’euros supplémentaires aux agences de l’ONU venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie.